Yannick Monnet alerte M. le Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins sur la baisse des remises sur les médicaments génériques pour les pharmacies d’officine.
En effet, la baisse du plafond des remises sur les médicaments génériques de 40 à 30 % et la fixation à 15 % des remises sur les médicaments biosimilaires va priver le réseau officinal de 600 millions d’euros de ressources avec des conséquences potentiellement catastrophiques car ces remises constituent une ressource essentielle au fonctionnement des pharmacies.
Huit cents pharmacies sont ainsi menacées de fermeture, plus de 30 000 emplois – soit 1 à 2 par officine – pourraient être supprimés et des millions de Français privés de leur dernier lieu de santé de proximité.
En 2024, 300 pharmacies ont baissé définitivement leur rideau et 145 entre janvier et mai 2025 (chiffres de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine). Dans les communes rurales, la fermeture est d’autant plus grave que les patients peinent à trouver un médecin disponible, certains d’entre eux vont donc en plus perdre le dernier professionnel de santé de proximité. En plus d’une problématique d’accès aux soins et aux médicaments et d’emploi, c’est aussi le risque de voir une commune ou un quartier dépérir : la pharmacie participe au lien social, à la vie communale, à l’activité économique.
Alors que la substitution des génériques a permis à l’assurance maladie d’économiser 7 milliards d’euros en 5 ans grâce à l’implication des officines, alors que celles-ci ont accepté de nouvelles missions pour pallier le manque de médecins, il est à craindre que cette nouvelle mesure vienne menacer un équilibre déjà précaire.
Compte tenu de la situation actuelle des officines, des difficultés d’accès aux soins, le député demande au Ministre le retrait pur et simple de cette mesure afin de préserver la survie de nombreuses pharmacies dont le rôle dans le système de santé de proximité est essentiel.