11 novembre 2025

Commémorations du 11 novembre

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Le discours que j’ai prononcé, cette année, à l’occasion de la commémoration du 107ème anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale

 

10 millions de morts ; 19 millions de blessés ; 10 millions de mutilés ; 9 millions d’orphelins… et combien de veuves, de gueules cassées, de survivants traumatisés à vie !

En ce jour du 11 novembre 1918, c’est ce paysage de désolation qui marquait la fin de la « Grande Guerre », la « der des der » comme on le jurait alors à l’époque.

Parmi eux, 15 315 Bourbonnais, exactement, y auront laissé la vie.

Leurs noms ornent les monuments aux morts de nos villes et de nos villages. Ils sont gravés dans le marbre afin que jamais ils ne s’effacent de notre mémoire collective.

En 1914-1918, il n’y eut pas de victoire. Il n’y eut que des victimes, des vies et des villes détruites, des familles endeuillées, des peuples exsangues et humiliés à l’issue de ce premier vaste affrontement des impérialismes mondiaux que fut la Première Guerre Mondiale.

La grande leçon de 14-18, c’est Henri BARBUSSE qui nous l’a livrée dans son livre « le Feu », couronné du prix Goncourt : la fin des combats ne suffit pas à assurer la paix. La paix, la sécurité humaine collective en tout domaine, reste à construire en permanence, dans chacun de nos choix.

L’Histoire a montré ô combien il avait raison : le traité de Versailles, qui prétendait établir une paix durable en Europe, fut vécu comme une humiliation, provoquant une nouvelle flambée des nationalismes, des haines et des ressentiments qui devait conduire, 20 ans après sa signature, à une nouvelle guerre mondiale plus sauvage encore que la première.

A l’heure où une campagne et une pétition nationale sont lancées pour l’entrée au Panthéon d’Adélaïde HAUTVAL, cette grande dame résistante et déportée à Auschwitz et Ravensbrück, permettez-moi de la citer : Elle affirmait que « le passé ne mérite d’attention que lorsqu’il s’avère utile pour éclairer le présent et préparer l’avenir ».

Nous y sommes : oui, ce passé nous éclaire aujourd’hui avec insistance et gravité. Faisons de la Paix le plus grand des combats.

Je vous remercie.