Le gouvernement Bayrou censuré

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La confiance ne se décrète pas, elle se construit.
Il n’y a à mon sens pas de confiance possible avec un Premier Ministre qui a refusé toute discussion et tout compromis. Le « plan Bayrou », au-delà de son contenu aux conséquences terribles pour les couches populaires et moyennes, devait être un chemin imposé à la représentation nationale, le seul soit-disant. Difficile alors d’accorder la confiance à une telle brutalité.
La censure du gouvernement Bayrou était donc inévitable.
Mais cette situation de blocage, par obstination du Premier ministre mais aussi du Président de la République, doit nous questionner sur ce qu’on veut pour le pays.
Tout renvoyer à 2027 ou à une hypothétique présidentielle anticipée, avec l’idée qu’il faut une majorité absolue pour gouverner, consacre l’impuissance, voire l’inutilité de l’Assemblée nationale.
Tout renvoyer à une dissolution en pensant que 3 semaines de campagne électorale permettront une clarification relève du fantasme. D’autant que les résultats électoraux ne sont jamais écrits à l’avance et qu’une absence de majorité absolue pourrait probablement sortir des urnes et donc, retour à la case départ.
Bref, dans cette situation particulière, les parlementaires doivent reprendre la main en tentant la construction d’un budget de compromis entre groupes politiques de l’arc républicain.
Bien sûr que je préfèrerais un budget totalement conforme à ce que je défends mais « je » ne suis pas majoritaire. Alors, faut-il attendre la prochaine échéance électorale en espérant être ultra majoritaire ou travailler dès maintenant à des chemins qui ne paralysent pas le pays et la vie de nos concitoyens ?
Ce choix n’est pas simple et je sais qu’il est contesté mais face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, dans ce contexte politique particulier, je ne peux pas me résoudre à l’appel au chaos de certains.
L’avenir est ce que nous en ferons !