Avec mon collègue Jean-François ROUSSET (député de l’Aveyron), j’ai été chargé, par le Ministre de la Santé, d’une mission d’évaluation sur l’impact des aides à l’installation des jeunes médecins afin de préparer le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Après plusieurs mois de travaux dans la cadre du « Printemps de l’évaluation », nous avons présenté les conclusions et préconisations de cette mission d’évaluation le mardi 11 juin à l’Assemblée nationale.
Toutes les auditions ont mis en évidence le caractère non déterminant des aides financières dans l’installation des jeunes médecins. Ainsi, malgré les 226 millions d’€ dépensés pour les contrats relevant des conventions de la CNAM depuis 2017, seuls 19% des généralistes et 11% des spécialistes se sont installés en zone d’intervention prioritaire.
Dans notre rapport, nous préconisons notamment de faire évoluer le soutien à l’installation d’un modèle d’aides financières directes vers celui d’un soutien plus large à l’attractivité des territoires sous-dotés : ainsi les ARS bénéficieraient de crédits supplémentaires pour renforcer le maillage en centres de santé, en équipes mobiles et structures coordonnées de soins, permettant de créer par effet d’entraînement une incitation indirecte à l’installation des praticiens.
Nous préconisons également, entre autres, de concentrer les aides sur la réponse à des besoins spécifiques (accompagnement dans le logement, modulation du congé parental, etc…)