Baisse du cheptel bovin français

Baisse du cheptel bovin français

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M. Yannick Monnet alerte M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la baisse très inquiétante du nombre de têtes de bétail dans le pays, qui s’accélère encore cette année.

Les inquiétudes des éleveurs français, confrontés aux lourdes incertitudes de la période, se sont fortement exprimées lors du dernier Sommet de l’élevage à Clermont Ferrand. En 5 ans, le cheptel bovin français a baissé de 10 %. 260 000 vaches laitières et 390 000 vaches allaitantes ont « disparu ».

Les causes sont connues : des prix insuffisamment rémunérateurs, des accords de libre-échange qui accroissent les concurrences déloyales, des aléas climatiques à répétition qui fragilisent l’autonomie fourragère des exploitations.

D’après l’Institut de l’élevage, cette situation fait craindre la perte de 600 000 vaches allaitantes supplémentaires d’ici 2030. D’autant que 54 % des chefs d’exploitation, dans le secteur allaitant, ont plus de 50 ans et que l’installation des jeunes ne compensera pas les départs en retraite.

Cette année, les choses se sont encore accélérées avec la flambée des prix des matières premières. La production de viande bovine sur des systèmes herbagers a aussi des atouts irremplaçables en matière de biodiversité et de stockage de carbone avec les prairies, mais aussi de lutte contre l’enfrichement et d’ouverture des paysages.

Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour endiguer l’hémorragie du cheptel bovin français, afin de conserver le savoir-faire des éleveurs, d’aménager le territoire, de faire vivre les campagnes françaises et de garantir la souveraineté alimentaire du pays.