Impact d’une affection de longue durée (ALD) sur les cotisations retraites d’un salarié du secteur privé

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M. Yannick Monnet interroge Madame la ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins sur l’impact d’une affection de longue durée (ALD) sur les cotisations retraites d’un salarié du secteur privé.

En 2021, en France, 12 millions de patients souffraient d’une maladie chronique reconnue dans le cadre du dispositif d’affection de longue durée.

Un salarié du secteur privé qui se trouve en arrêt maladie lié à une affection de longue durée bénéficie d’un trimestre validé comme « assimilé » pour une chaque période de 60 jours, donnant droit à des indemnités journalières pour maladie, dans la limite de 4 trimestres par année.

Les trimestres qui comprennent un arrêt maladie longue durée sont donc bien comptabilisés dans le calcul de la retraite.

Si le trimestre incluant un arrêt longue maladie est validé, les indemnités journalières ne sont en revanche pas prises en compte dans le calcul du salaire annuel moyen pour les salariés relevant du régime général ou les indépendants. Le salaire annuel retenu, en cas d’arrêt de travail prolongé, sera donc inférieur.

Par conséquent, un ou plusieurs arrêts de travail liés à une affection de longue durée peuvent impacter le montant de la retraite de base s’ils interviennent durant les années où les revenus du salarié sont les plus élevés, car ces années ne seront pas prises en compte.

La situation est différente pour un fonctionnaire pour lequel le temps passé en congé de longue maladie est sans effet sur sa retraite.

Malgré une convergence récente, les règles des régimes de retraite publics et privés divergent encore sur certains points. Cela peut conduire à des interrogations sur l’équité de traitement entre les assurés, alors que c’est l’un des objectifs du système de retraite.

On peut considérer que cette situation constitue une double peine pour les salariés du privé dont la vie professionnelle a été impactée par la maladie puis leur retraite en subit encore les effets financiers négatifs.

C’est pourquoi il lui demande si des évolutions législatives ou règlementaires sont envisageables afin de réduire cette inégalité qui touche chaque année plus de retraités, du fait du vieillissement de la population.