Restriction des crédits alloués au service civique

Restriction des crédits alloués au service civique

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Le député Yannick MONNET interroge Madame la Ministre des Sports, de la jeunesse et de la vie associative sur les conséquences des baisses successives de crédits alloués au service civique.

15 000 missions de service civique ont ainsi été supprimées, en 2025, par rapport au nombre initialement prévu.

Dans le département de l’Allier, les jeunes accueillis en service civique au sein de la Ligue de l’Enseignement s’inquiètent pour « les futurs jeunes qui ne pourront pas en profiter et qui manqueront ainsi de nombreuses opportunités de s’épanouir et de découvrir la vie active ».

De fait, 15 ans après sa création en 2010, ce dispositif fait l’unanimité, tant chez les jeunes concernés que pour les structures d’accueil.

Il permet à chacun, sans condition de diplôme, de s’engager dans une mission d’intérêt général, utile à la société. Gagner en confiance, découvrir le sens du collectif, développer ses compétences, construire un projet personnel et professionnel, s’ouvrir au monde, se « raccrocher » aux institutions et à l’emploi, « faire société » tout simplement… les arguments en faveur du dispositif ne manquent pas.

Le service civique est ainsi, de l’avis de tou.te.s, une politique publique qui fonctionne. C’est d’autant plus vrai dans les territoires ruraux où le service civique est parfois l’un des rares dispositifs accessibles, et où il constitue un élément essentiel pour le tissu social et l’animation de la vie locale.

Aussi la réduction de 44 millions d’€ des crédits programmés pour 2025 apparaît comme un contre-sens, a fortiori à l’heure du lancement du service civique écologique créé en 2024 et présenté comme un « remède à l’éco-anxiété des jeunes ».

Pour les structures d’accueil concernées, ces arbitrages budgétaires à courte vue provoquent une perte de confiance et une instabilité profonde dans leurs projets d’accueil et de développement, dans un contexte où elles sont déjà particulièrement fragilisées par un sous-financement chronique, des incertitudes sur les subventions publiques, le recul des aides à l’emploi et la hausse des besoins sociaux.

Aussi le député Yannick MONNET demande à Madame la Ministre quelles sont les intentions du gouvernement pour l’année 2026, afin de garantir la pérennité d’un dispositif essentiel pour notre jeunesse, nos structures associatives locales et la vitalité de nos territoires ruraux.