M. Yannick Monnet attire l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la situation du service de pédiatrie du centre hospitalier de Montluçon – Néris-les-Bains.
Encore tenu par sept médecins en 2018, ce service connaît aujourd’hui une absence totale de pédiatre titulaire. Cette situation avait pourtant fait l’objet d’alertes répétées par les derniers pédiatres exerçant à l’hôpital. Ils avaient notamment manifesté leur impossibilité à continuer à assurer des soins sûrs pour leurs patients dans des conditions de sous-effectif.
Ce service, qui couvrait de nombreuses missions, à savoir un service néonatalogie, un service d’urgences pédiatriques en continu, la participation au pôle mère-enfant et des consultations programmées, connaît aujourd’hui une activité dite « dégradée » du fait de ce manque de pédiatres. Les quatre cinquièmes des rendez-vous de consultations programmées qui étaient auparavant disponibles ne le sont plus, forçant les enfants et les familles à se tourner vers des hôpitaux à plus d’une heure de trajet en voiture, comme à Moulins, ou vers des praticiens généralistes, déjà surchargés et qui n’ont souvent pas les compétences adéquates pour suivre les pathologies pédiatriques.
Certains en viennent même à se passer de consultations et de suivis pédiatriques. Le service dépend aujourd’hui totalement de spécialistes provenant du groupement hospitalier de territoire Territoires d’Auvergne Allier, qui se relaient sur la base du volontariat sur les missions nécessaires à la pédiatrie de l’hôpital de Montluçon. Cette situation met donc en danger l’offre de soins de l’hôpital, qui risque de connaître de façon répétée des absences de pédiatres volontaires, même pour des urgences vitales.
Il lui demande donc ce qu’il compte faire pour que l’hôpital de Montluçon – Néris-les-Bains retrouve un nombre d’équivalent temps plein de pédiatres stable correspondant aux besoins du territoire.