A nouveau cette année, le département de l’Allier est menacé de nombreuses fermetures de classes.
Dans ma circonscription, les mobilisations se multiplient et je les soutiens, en étant aux côtés des élus, enseignants et parents d’élèves qui se mobilisent à Autry-Issards, Saint-Ennemond, Gennetines, Saint-Germain de Salles, Rongères, Saint-Germain des Fossés, Couleuvre, Moulins, Yzeure…
A chaque fois, de très nombreux éléments et particularités locales plaident en faveur d’un maintien des moyens alloués par l’Education Nationale dans chacune de ces écoles, a fortiori dans nos territoires ruraux.
Systématiquement, je m’adresse par courrier à Madame la DASEN de l’Allier et à Madame la Ministre de l’Education Nationale, concernant chacune des fermetures potentielles annoncées dans ma circonscription.
Lorsqu’elle était Première Ministre, le 31 mars 2023, Madame Elisabeth BORNE s’était déplacée dans la Nièvre, département voisin, pour y faire des annonces sur les questions d’éducation dans les territoires ruraux.
Accompagnée du Ministre de l’Education Nationale et de la Ministre de la Ruralité de l’époque, elle avait alors annoncé « un changement de méthode » pour l’élaboration de la carte scolaire en milieu rural, avec une carte scolaire pluriannuelle et une visibilité sur 3 ans pour les élus locaux.
Il s’agissait d’en finir avec les opérations annuelles de carte scolaire où les fermetures de classes sont annoncées en février pour la rentrée scolaire de septembre.
Prévoir ces fermetures trois ans à l’avance afin de laisser aux Maires le temps de s’organiser, d’anticiper d’éventuels regroupements et de permettre à l’Éducation Nationale d’apporter les bonnes réponses, c’était une revendication de longue date des élus locaux.
Et pourtant, deux ans après, rien n’a changé : nous sommes toujours confrontés à ces annonces brutales, effectuées fin janvier, qui conduisent les élus locaux, les parents d’élèves, les enseignants à sortir aujourd’hui en urgence pancartes et banderoles dans les cours d’école.
Dans le département de l’Allier, ce ne sont pas moins de 30 classes visées par une possible fermeture à la prochaine rentrée. Souvent des classes à 15 élèves, dans des zones très rurales, qui se transformeront en classes à 22 ou 24 élèves, et parfois des heures de bus matin et soir pour les enfants.
C’est à mon sens une hérésie, alors que la France est déjà l’un des pays d’Europe avec le plus d’élèves par classe. Et c’est une faute, quand on connaît l’importance de l’école pour la vie dans nos territoires ruraux.
Aussi je m’associe à l’exigence, largement partagée, d’un moratoire sur les fermetures de classes pour la prochaine rentrée 2025 et de l’élaboration d’une carte scolaire sur 3 ans, davantage respectueuse des élus locaux et de la communauté éducative !