mobilisation sur la carte scolaire dans l'Allier

CARTE SCOLAIRE : mobilisés sur tous les fronts !

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14 suppressions de postes à la prochaine rentrée, c’est un nouveau coup porté à l’enseignement dans l’Allier, après les 29 suppressions imposées l’année passée.

C’est inacceptable !

A Bourbon  l’Archambault, Neuilly le Réal, Dompierre sur Besbre, Bessay sur Allier, Montbeugny, Bransat, Saulcet, Verneuil,  Couzon et Saint-Léopardin d’Augy, je suis entièrement mobilisé avec les élus locaux, enseignants et parents d’élèves.

J’ai réuni, à ma permanence parlementaire, le sénateur Bruno ROJOUAN et les 10 Maires concernés par une annonce de fermeture de classe, et nous avons co-signé un courrier collectif en direction de Mme la Préfète et de Mme la DASEN, de M. le Recteur d’Académie et de Mme la Ministre de l’Education Nationale.

Nous avons, tous ensemble, rencontré Mesdames le Préfet de l’Allier et la DASEN pour que l’Etat prenne absolument en compte la spécificité de nos communes rurales, leurs atouts et perspectives.

Nous sommes mobilisés pour le maintien des moyens d’enseignement, et nous demandons avec force la mise en place d’un moratoire de 3 ans sur les suppressions de postes de Professeurs des écoles et pour engager de vraies concertations.

L’Etat et ses services publics doivent se maintenir dans nos villages pour des enjeux de proximité et de développement !

Oui, nous voulons obtenir ce moratoire de 3 ans, qui est aujourd’hui une exigence très largement partagée !

 

 Le courrier collectif envoyé à Madame le Préfet et Madame la DASEN, avec copie à M. le Recteur d’Académie et Mme la Ministre de l’Education Nationale : 

Madame le Préfet, Madame la Directrice,

Nous avons pris connaissance avec stupéfaction des nouvelles suppressions de postes annoncées, dans le cadre de la carte scolaire 2024, dans le Département de l’Allier.

Après avoir été amputé de 29 postes d’enseignants l’an passé, l’Allier se verrait à nouveau menacé par la suppression de 14 postes à la prochaine rentrée.

Nous avons pris connaissance avec stupéfaction des nouvelles suppressions de postes annoncées, dans le cadre de la carte scolaire 2024, dans le Département de l’Allier.

Après avoir été amputé de 29 postes d’enseignants l’an passé, l’Allier se verrait à nouveau menacé par la suppression de 14 postes à la prochaine rentrée.

En tant que député, sénateur, et Maires des communes concernées dans la 1ère circonscription législative de l’Allier, nous nous élevons avec force contre ces annonces inquiétantes pour notre territoire, pour l’éducation de nos enfants, pour la vie dans nos campagnes.

Des années de recul des services publics ont déjà fait tant de mal à nos territoires ruraux : faut-il aggraver la fracture territoriale en retirant encore des moyens publics là où, au contraire, nous en avons le plus besoin ? Le rôle de la puissance publique est-il « d’accompagner le déclin », ou de le combattre et de l’inverser ?

Ces suppressions successives de postes, dans l’Allier ont pour conséquence une multiplication de classes multiniveaux, avec des effectifs plus élevés. Elles conduisent à un nouvel affaiblissement du maillage éducatif en milieu rural, alors que chacun en connaît l’importance pour les conditions d’apprentissage de nos enfants, et pour conforter le fragile regain d’attractivité que retrouvent nos communes à l’issue de la pandémie de Covid.

Ces annonces se basent, exclusivement, sur des estimations d’effectifs scolaires et sur des objectifs de « taux d’encadrement ». Personne ne conteste la baisse tendancielle de la démographie scolaire dans notre département. Mais ces estimations, par nature très fluctuantes, demandent à être confirmées le jour de la rentrée scolaire. Et une amélioration du taux d’encadrement serait justement l’occasion d’une amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage.

Dans chacune des communes concernées, comme l’année passée, des mobilisations importantes réunissent élus locaux, enseignants, parents d’élèves, et plus largement l’ensemble de la population qui connaît le rôle central d’une école dans la vie d’un village.

  • Les problématiques et les contingences évidentes de bâtiments scolaires mises en avant par de nombreux élus locaux,
  • les conséquences de la création de classes à multiples niveaux,
  • la présence de dispositifs ULIS et de certains enfants lourdement handicapés,
  • l’augmentation du nombre d’enfants à besoins pédagogiques particuliers, rendant totalement obsolète le calcul d’un taux d’encadrement global qui ne peut pas constituer le seul critère pour décider de la fermeture ou de l’ouverture d’une classe,
  • l’augmentation des effectifs (non comptabilisés) en Très Petite Section,
  • les dynamiques démographiques à l’œuvre dans plusieurs endroits du département avec l’inauguration récente de l’autoroute A79 ou l’ouverture du 2ème pont à Moulins,
  • les efforts colossaux consentis récemment par de nombreuses communes pour l’éducation des enfants, tant en termes d’investissement (locaux scolaires, matériel pédagogique…) qu’en termes de fonctionnement (restauration scolaire, garderie, activités périscolaires, encadrement humain…),
  • les contradictions manifestes avec les autres politiques publiques de l’Etat en faveur de la redynamisation de territoires ruraux

Autant d’éléments qu’il nous paraît indispensable de prendre en compte.

Nous formulons donc, solennellement, la demande d’un moratoire de 3 ans sur les suppressions de postes dans le Département de l’Allier, et l’engagement d’un dialogue et d’une concertation avec les élus locaux.

De manière plus générale, les territoires ruraux comme le Département de l’Allier sont confrontés à de nombreuses évolutions, que l’Etat doit absolument prendre en compte : un regain d’attractivité suite à la pandémie de Covid, une fracture territoriale persistante qu’il convient de combler pour accueillir de nouvelles populations, un sentiment bien réel d’abandon de la part de la puissance publique (en matière de santé, de services publics de proximité, d’éducation), qui conduit de nombreux Bourbonnais à avoir le sentiment d’être traités comme des citoyens de « seconde zone ».

Nous percevons donc une réelle contradiction entre les politiques publiques qui affichent la volonté de redynamiser les territoires ruraux (Agenda rural, Plan gouvernemental de reconquête du commerce rural, Territoires d’industrie, Petites villes de demain, Villages d’avenir…) et une carte scolaire qui, dans les faits, retirerait, en deux ans, 43 emplois publics au Département dans le domaine de l’Education.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Madame le Préfet, Madame la Directrice Académique, un rendez-vous conjoint en urgence (rendez-vous obtenu le vendredi 16 février – ndlr)

Certains de votre écoute, nous vous prions de recevoir, Madame le Préfet, Madame la Directrice Académique, l’expression de nos salutations les meilleures.